
Jean-Marie Michel Liébeaux alias Mich, dessinateur périgourdin (1881-1923), a vite quitté Périgueux en suivant son père
, ingénieur des Ponts et Chaussées pour Nantes, avant de rejoindre Paris. Son trait de caricaturiste et d’affichiste lui valut une belle notoriété, notamment pour ses publicités automobiles et de boissons alcoolisées. Il a aussi illustré de nombreux ouvrages pour des auteurs connus et pour le monde du cheval qui était l’une de ses passions.
L’ancien commissaire de police Guy Penaud, auteur de très nombreux livres, a mené l’enquête sur ce personnage oublié en Dordogne. Il y est pourtant revenu pour le mariage de son ami champion cycliste Petit Breton, qui avait ouvert un magasin à Périgueux en 1909. Sa vie fut courte, mais sa créativité lui a assuré une postérité bien au-delà des frontières. Il mériterait une plaque à Périgueux qui l’a vu naître près du carrefour Lanxade.
Sur la rivière Dordogne, il y avait deux types de batellerie : la marchande et la traversière. Yan Laborie, spécialiste du sujet, s’est intéressé aux bacs qui assuraient les liaisons entre les rives de cette Dordogne capricieuse où les ponts qui résistaient aux crues étaient rares. L’ex-archiviste qui s’occupa longtemps du musée de la batellerie, aujourd’hui président de l’association des Amis du Vieux Bergerac, s’est intéressé à ce sujet après la découverte d’une épave près de Souillac. Il a étudié le point de passage au port de Lanzac qui fut actif et essentiel à l’économie locale, jusqu’à la construction d’un pont en 1824. Sa monographie attire l’attention sur la circulation entre les départements du Lot et de la Dordogne avec la frontière naturelle de la rivière à franchir.

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(Illustration : Yan Laborie. Une reconstitution du bac de Souillac entre 1813 et 1817) |